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Le projet conçu, reste à trouver un lieu
où le concrétiser. Ce sera l’aile ouest du
Grand Palais, le Palais d’Antin. Si le lieu
est choisi car il est bien situé et offre de
grandes surfaces couvertes, son architec-
ture et son style ne sont guère du goût
des organisateurs. Une véritable entre-
prise de camouflage est dès lors mise en
œuvre à l’extérieur comme à l’intérieur de
l’édifice. La façade ne pouvant pas être
entièrement modifiée pour des raisons
budgétaires, seule l’entrée est dissimulée
sous un miroir courbé en aluminium poli,
matériau extrêmement moderne pour
l’époque. Conçu dans un esprit rationa-
liste et moderniste, ce décor de coffrage
futuriste et géométrique encadrera la
façade, les ornements classiques et l’inté-
rieur du Palais d’Antin de 1937 à 1985.
L’aménagement général du nouveau
Palais de la découverte est confié aux
architectes Germain Debré (1890-1948),
expert du domaine de l’architecture des
laboratoires, assisté d’Armand Neret et
Maurice Boutterin (1882-1970). Le hall
elliptique et les deux halls latéraux sont
revêtus de contre-plaqué. Des salles des
sections de mathématiques, d’astrono-
mie, de physique, de chimie, de biologie
ou de médecine sont créées dans le plus
pur style Art-déco aux lignes géomé-
triques épurées.
Escalier 1937 avec décor éphémère menant vers la
section Astronomie, tel qu’on pouvait le découvrir
dans le catalogue du Palais de la découverte de 1938.
En-dessous, la salle d’optique réunit une quarantaine
d’expériences ayant trait aux lois de la réflexion et de
la réfraction. Ces expériences sont illustrées par des
dispositifs utilisant lentilles, prismes et miroirs.
